C’était d’abord un pied peint, non pas dans le tableau, mais à son bord, dans un détail, dans mes polyptyques de grand format datant de 2003-2006. Le pied qui nous soutient et nous relie au monde, moyen de notre marche, est ici une invitation à pénétrer dans le monde de la peinture. Ensuite, deux pieds se faufilent au bord dans le premier plan d’une trentaine de mes œuvres réalisées en 2008-2009, intitulées Seuil. Le seuil ouvre sur tout univers, en commençant par notre premier univers : la maison, qui enveloppe l’être. Le seuil : l’entrée de la maison, est une limite entre dedans dehors, moi autrui, intime public. Entre deux et passage, le seuil marque une pause pour le passant. Le regard suit inconsciemment le mouvement des pieds, imprime le premier lien avec le lieu.