Par le moyen des gants médicaux, j’ai pu continuer à utiliser la peinture à l’huile ; en 2002, j’ai eu une intoxication aigüe dans mes doigts due à l’absorption continuelle de la peinture à l’huile et de substances toxiques. J’ai commencé dès lors à porter des gants pour peindre. Le gant est devenu ensuite ma thématique et un leitmotiv de mon travail depuis des dizaines d’années. Un moyen joyeux et protecteur. Sans rapport avec l’ornementation, le gant, devenu seconde peau, protège, exalte et masque la main, la cache tout en la révélant. Gant dans le rien, dans le noir, dans un lieu désertique ou verdâtre… En même temps il y a, avec la forme, en elle, la joie. « Jeter le gant : lancer un défi. Relever le gant : accepter le défi ».


 

La main est agitée de tous les verbes