Le recours aux diptyques, triptyques et polyptyques commence dès mon projet final Ă  l’École des Beaux-arts de Damas en 2002 et en 2003. Le tableau limitĂ© par son espace enchâssĂ© restreint ma libertĂ© d’artiste. Le besoin d’un grand format qui se construit grâce Ă  l’assemblage de plusieurs toiles, m’est essentiel. J’arrive alors Ă  exprimer la couleur, la ligne, la surface et la composition, ce  que je ne peux faire dans le cadre d’une toile unique. Depuis lors, le format oblong, en paysage, qui peut aller jusqu’à une dizaine de mètres en large, m’est devenu un procĂ©dĂ©. Au fils des ans, ce besoin n’a de cesse de croĂ®tre.

En ce qui concerne la thématique, le point de départ dans la plupart de mes toiles allongées, notamment au début, est l’atelier. Lieu lyrique, paysager, monde où reverdit mon rêve d’enfance. L’atelier avec l’assemblage des choses de toute nature qui s’accumule au fil des jours, en désordre, a toujours stimulé mon imagination. Certains éléments sont devenus le sujet, comme les tubes de couleurs et les gants.