Un mois avant le confinement je me suis retrouvée dans une résidence artistique à l’hôtel WindsoR à Nice. Dans la première semaine de ma venue, j’ai visité tous les musées de Nice pour pouvoir ensuite m’enfermer pour peindre.

Durant un premier temps j’étais en train de redessiner des gants et la chemise de nuit, des leitmotivs qui reviennent souvent dans mon travail. Le bleu azur a commencé à camper dans ma peinture grâce à la contemplation de la Méditerranée. J’ai commencé alors les polyptyques, un procédé courant dans mon travail. Je ne savais pas si je pourrais finir ou pas cet ensemble. En effet, la résidence se terminait normalement mi-mars.

L’impensable, le film de « science-fiction » comme je l’ai imaginĂ©, est devenu un fait lorsque nous avons commencĂ© de parler de la Covid-19… suivi du confinement. J’ai voulu ĂŞtre enfermĂ©e pour peindre, mais m’y trouver par obligation comme pour toute personne dĂ©passait l’imagination ! Je m’y suis donc retrouvĂ©e confinĂ©e et paradoxalement je n’ai jamais eu autant de place pour travailler. Tout Ă  coup j’avais 57 chambres Ă  moi toute seule, ce qui est extraordinaire et effrayant ! L’hĂ´tel s’est vidĂ© soudainement…. Vivre confinĂ©e dans un hĂ´tel reste exceptionnel !

cf. OVNi https://www.ovni-festival.fr/nagham/